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Références / Histoire - Mai 2016

Zeev Sternhell, Nicolas Weill : Histoire et Lumières, Changer le monde par la raison (2014)

Résumé

Zeev Sternell revient sur son histoire personnelle mouvementée de la Pologne sous le nazisme à Israël, en passant pas la France et ses travaux historiques sur Barrès et le fascisme. Se révèlent la nature du conformisme académique jusqu'à la falsification et les problèmes toujours présents de l'universalisme et du relativisme.

Zeev Sternhell : Histoire et Lumières, Changer le monde par la raison, Entretiens avec Nicolas Weill, coll. « Itinéraires du savoir », éd. Albin Michel, Paris, 2014, 368 p.

Dans ce livre d'entretiens avec Nicolas Weill, l'historien israélien Zeev Sternhell revient sur son parcours personnel depuis ses origines de survivant de l'antisémitisme nazi jusqu'à ses thèses controversées par les historiens français. Il est né en Galicie polonaise en 1935, en bordure de l'Ukraine actuelle, dans une famille de marchands juifs peu religieux. Ils se sont trouvés du côté russe après le partage de la Pologne entre Hitler et Staline, avant l'attaque de l'URSS par les nazis. Son père étant mort en 1940, sa mère et sa soeur déportées en 1942 (appâtées par un permis de travail), Zeev Sternhell a pu survivre avec son oncle grâce à la protection d'un officier polonais qui les a fait passer pour des cousins. Après la reconquête russe en 1944 et une fugace conversion au catholicisme décidée par son oncle pour se fondre dans la masse en Pologne encore antisémite, il a été envoyé en France à onze ans, chez une autre tante à Avignon. Il a pu connaître le lycée français de l'Après-guerre après une formation intensive sous la houlette d'un professeur dévoué. C'est à cette époque qu'il s'est entiché du contexte culturel français et qu'il a pris cet accent du Midi (encore plus fort que le mien).

Peu de temps après la création d'Israël, Sternhell a quitté Avignon juste avant ses seize ans et s'est installé dans un kibboutz près de Tel-Aviv puis d'Haïfa. Le jeune Sternhell passe le bac et s'engage dans l'armée en 1954, fait l'école d'officiers et participe à la campagne de Suez (guerre du Sinaï) en 1956 comme sous-lieutenant. Il participera également comme volontaire ou réserviste aux campagnes de 1967 (guerre des 6 jours), 1973 (guerre du Kippour) et 1982 (guerre du Liban). Les premières désillusions se manifestent sur le travaillisme israélien, chez lequel « un projet de société socialiste n'avait jamais existé » (p. 91) et dont le sionisme est davantage un nationalisme productiviste (p. 93). Sternhell interprète la situation politique israélienne, après la perte de pouvoir des travaillistes en 1977, en fonction de son décalage personnel favorable aux Lumières. Un relativisme tout militaire lui permet de noter que la spoliation des villages arabes dépend surtout des conditions locales des conflits successifs (pp. 107-109). En 1983, il part comme universitaire à Princeton en abandonnant la politique pratique. Mais Sternhell reste fidèle au sioniste politique (p. 127-130) sans qu'on comprenne très bien à quoi cela correspond par rapport à la réalité d'Israël qu'il analyse sans concessions après avoir été un des fondateurs du mouvement « La Paix maintenant ». Il sera victime d'un attentat d'extrême droite en 2008 et s'interroge un peu confusément, pour ne pas dire irrationnellement, sur la réalité vécue de la judéité (pp. 144-146).

Un retour sur les intellectuels des années 1950, Talmon, Arendt, permet à Sternhell d'exprimer de fortes réserves sur Isaiah Berlin et sa façon de faire passer ses écrits impressionnistes pour des oeuvres érudites (p. 123). Sternhell avait poursuivi ses études et était devenu universitaire en Israël, parallèlement à ses périodes militaires, et il est venu à Paris au début des années 60 pour travailler sur Barrès, après Tocqueville, sous la houlette de Touchard, Girardet et l'ombre tutélaire de la théorie des « trois droites » de Rémond. Ce choix de Barrès est souvent présenté par Sternhell comme passé de mode alors qu'il précise lui-même (pp. 291-293) l'existence de livres de Madaule (1943), Domenach (1952), Boisdeffre (1954), et même un Colloque de Nancy (1963). Son « il y a là quelque chose que l'on ne connaît pas » concerne plutôt une certaine euphémisation académique des auteurs sulfureux ou des filiations inavouées. Les subtilités locales sont à déchiffrer, comme on le verra.

D'ailleurs, Sternhell constate à Sciences-po, encore « vieille France » (p. 150), l'influence de Siegfried et de Soury par la vulgate toujours présente du déterminisme biologique, qui les avait conduits à l'antisémitisme sous le patronage de Barrès (pp. 149-150). Dans ce genre d'influences, Sternhell fait remarquer à Domenach que son marquis de Morès « n'était qu'un tueur antisémite » (pp. 155-156), et il note que le roman de Barrès, L'appel au soldat, sert de source à Dansette sur Le Boulangisme (p. 157) pour valider la thèse classique de l'occasion manquée de coup d'État. Dans La Droite révolutionnaire, Sternhell a rectifié sur pièce cette interprétation classique.

Les questions de Nicolas Weill sur les impasses de Sternhell, Taine par exemple (p. 160), dévoilent surtout que la démarche sternhellienne a consisté à reconstituer en flash-back la généalogie de l'antisémitisme nazi. Sternhell a rencontré Barrès, puis Sorel comme ferment du fascisme italien, et il a remonté très logiquement aux anti-Lumières, en particulier Herder. Mais il aurait tout aussi bien pu commencer par eux ou étudier plus classiquement chaque époque pour elle-même. Le risque classique d'une histoire régressive est de croire au déterminisme absolu. Sternhell a peut-être un peu trop tendance à affirmer que ce sont les idées qui font l'histoire. Elles font surtout l'histoire des idées, qui est justement sa spécialité. Une partie de son autorité (en particulier auprès de Girardet, spécialiste de l'armée) vient de sa participation aux guerres d'Israël. Le hasard aurait pu faire qu'il aurait été tué et l'histoire des idées y aurait beaucoup perdu.

Sternhell rappelle qu'il n'a compris que très tard que l'influence de Taine et de Michelet sur Barrès venait de l'ascendant de Herder. Mais Sternhell idéalise au moins autant les Lumières de Kant et Rousseau que Barrès les diabolise. Sternhell a raison sur la critique du nationalisme identitaire niant l'individu dans un moi collectif. Mais cela peut se réduire plus banalement quand même (cf. p. 345) à la nostalgie réactionnaire pour un monde statutaire ordonné. J'ai montré que c'était l'idéal de Scheler. L'ambiguïté provient simplement du fait que le grand Siècle des Lumières n'était pas républicain lui-même.

Paradoxalement, Sternhell approuve le constructivisme des anti-Lumières « car les droits de l'homme sont une invention, une fiction (...) sans aucun fondement dans la réalité (...) comme le pensaient Burke et Maistre » (pp. 197-198). C'est la filiation subjectiviste kantienne et volontariste marxiste qui est la source de cette abstraction (le « Rien n'est donné, tout est construit » de Bachelard). En fait, Sternhell n'est simplement pas encore remonté assez loin sur cette question. Outre la simple continuation de l'antique « droit de gens » pour traiter les relations inter-nationales (« gens » = nations) l'idée de « droits de nature » des Lumières correspond bien à la phrase de Burke : « une loi ne se fabrique pas, elle se découvre » (p. 204), sous réserve d'en rectifier les sens, pour un habeas corpus libéral en l'occurrence. La position de Sternhell selon laquelle « la politique ne s'explique pas par la politique, mais par les idées » (p. 179) suppose de ne pas trop « jongler avec les abstractions » (p. 214) dans les deux camps, et d'en comprendre le sens et leur élaboration historique concrète. Le XIXe siècle romantique, poursuivi au XXe naissant, marque surtout la résistance de la philosophie envers les sciences humaines. L'influence de Herder sur Michelet, Taine, Barrès, Berlin, Talmon, Meinecke, Cassirer, etc., s'explique par cet irrationalisme. Les contradictions des Lumières (pp. 196-197) montrent que la cohérence n'est pas acquise d'emblée, elle résulte du travail de leurs continuateurs confrontés à leurs opposants. Le véritable constructivisme est celui de la conscience individuelle et de la science qui progressent. Certains ne suivent pas. Bien que l'histoire ait pourtant tranché, notre début de XXIe siècle régresse d'ailleurs à ce genre d'incompétence.

Le problème de Sternhell est la question de l'antisémitisme. Weill fait encore remarquer qu'elle n'était pas présente chez certains anti-Lumières (p. 221). Sur ce point, l'analyse de Sternhell est très discutable. Plutôt que le résultat du relativisme de Herder/Vico, l'antisémitisme correspond bien au rejet du multiculturalisme. Cette question est précisément au coeur de la confusion intellectuelle française sur l'universalisme qui incite Sternhell à considérer les penseurs français comme déterminants. L'histoire des idées est l'histoire des erreurs. La clef est plutôt la question du rapport de l'individuel au collectif. La « terre et les morts » de Barrès et le « blut und bloden » nazi faisaient du juif Dreyfus une espèce différente : le « culte du moi » est un moi collectif (pp. 159-161). Sternhell y voit le résultat du relativisme ethnologique jusqu'à Lévi-Strauss lui-même, dont j'ai montré que le problème consistait à ne pas penser l'individu. De même, le multiculturalisme de Taylor (p. 234) pourrait être amélioré pour en tenir compte. On devrait plutôt en conclure qu'il existe un relativisme d'ancien régime ségrégatif et un relativisme républicain intégratif. Le féminisme ou les subaltern studies dont Sternhell se méfie (p. 236) dépendent effectivement du différentialisme à l'américaine (sans doute plus influent en Israël). L'antagonisme avec l'approche française que Sternhell préfère est précisément un exemple de relativisme, où la seule invocation de l'universalisme des Lumières est très indulgente sur son application historique concrète.

Une bonne moitié de ce livre concerne les polémiques et les procès des intellectuels français contre Sternhell. Il revient plusieurs fois sur « Bertrand de Jouvenel, dont les mémoires sont truffées de mensonges, de falsifications et d'une volonté de se fabriquer un passé » (p. 107) contre qui Sternhell a perdu un procès du fait du soutien à Jouvenel d'une bonne partie de l'intelligentzia française et d'un faux témoignage de Paillole chef de la sécurité militaire de Vichy poursuivant les résistants, mais rallié tardivement (p. 268-269), ou une censure de Loiseau par Jean Daniel et des mensonges de Robert Aron (p. 260). « Cette génération [...] refusait d'assumer toute responsabilité personnelle pour le passé » comme Mitterrand dans son interview avec Elkabbach du 9 septembre 1994 et des anciens pro-nazis comme Fabre-Luce (p. 262). Sternhell note sur cette affaire Jouvenel : « si ce matériel avait été disponible à l'époque [...] j'aurais gagné » (p. 267). Cela mériterait donc une révision pour fait nouveau, mais cela manifeste surtout la différence entre le judiciaire et la science.

Sternhell se fait sans doute des illusions sur la rigueur scientifique de l'université française, mais il pointe bien le mécanisme de ressassement de vieilles idées politiques par opposition à une vraie analyse (p. 228). Dans un autre cas, Maurice Duverger lui avoue personnellement qu'un article qu'on lui reproche était un « article de jeunesse », mais il s'en défend officiellement comme d'un « article technique » (pp. 263-265). Penser que « La réponse se trouve dans le système de mandarinat français » (p. 254) est insuffisant. Sternhell n'a effectivement pas les codes : « Vidal-Naquet m'a écrit un jour que ce qui me manquait était une connaissance interstitielle des réalités françaises. En d'autres termes, je venais de l'extérieur et je ne comprenais pas qu'il fallait ménager les susceptibilités nationales » (pp. 256-257). Cette différence mérite une analyse spécifique. Il s'agit plutôt d'une particularité du discours universitaire assimilable à une politesse mondaine de notables qu'il ne faut pas embarrasser publiquement. La rétractation du soutien et les mensonges de Michel Winock, pourtant éditeur des livres de Sternhell s'expliquent par ce genre de convenances. L'anthropologie culturelle est la limite réelle de l'histoire des idées.

Pour le problème historique spécifique, on peut aussi considérer que le résistancialisme gaulliste s'était érigé en dogme académique. La défense de Jouvenel par Kissinger et Rocard (p. 280) concerne la continuité de l'État dans la haute fonction publique et la récupération d'une partie des pétainistes par le pouvoir gaulliste. Sternhell remarque que de Gaulle n'a pas dit que ceux qui livreraient les juifs seraient jugés et certains comme Bousquet ont été déclarés résistants (p. 47). Mais il faudrait aussi mentionner la tradition catholique, prompte à l'absolution, surtout en ce qui concerne les autorités. Quand Domenach dit que John Hellman « n'a rien compris ou presque rien » du personnalisme (p. 257), on peut entendre que cette théorie de Mounier est la version académique d'un individualisme chrétien – qui s'opposait néanmoins à l'individualisme laïque et libéral, d'où la collusion avec le pétainisme. Si on parle bien d'histoire des idées, ce personnalisme constituait précisément une synthèse disponible pour intégrer les intellectuels chrétiens à la république des lettres. Sternhell devrait aussi s'interroger sur l'intérêt d'« un Israélien [...] en train de soutenir une thèse sur Barrès » (p. 295) en octobre 1969, dans le cadre du processus de réconciliation d'alors.

Dans l'immédiat après-guerre, Nuremberg avait soldé un peu rapidement la question du génocide des juifs par les nazis. Sternhell admet qu'on ne parlait pas de Vichy dans les années 1950 à son lycée d'Avignon (p. 320-321). Pour expliquer l'accueil réservé que ses livres ont reçu, il faut comprendre que le monde académique a continué de faire l'impasse (l'histoire contemporaine n'était pas vraiment en usage). On sait que l'opinion a commencé à changer seulement avec les documentaires Le Chagrin et La Pitié (1971) ou Français si vous saviez ? (1972) et le feuilleton télévisé Holocauste (1978-1979 en France). Les indulgences d'une société encore fortement catholique avaient accordé une absolution devenue incompréhensible un peu plus tard et tout spécialement en Israël. L'opposition de Sternhell au relativisme (géographique, historique et idéologique) lui fait oublier sa valeur explicative. L'autre réserve qu'on pourrait faire à Sternhell contre ses révélations malséantes pour le beau monde de la haute académie concerne la reconnaissance de la validité effective des travaux passés ou postérieurs des personnes incriminées. Dans les sciences naturelles, des savants comme Heisenberg, compromis avec le régime nazi, ne se voient pas contester leur crédibilité universitaire. C'était aussi le cas pour les scientifiques nazis récupérés par les Américains et les Russes. Les universitaires, comme tout corps constitué, n'aiment pas trop qu'on discute les titres de leurs collègues. D'autant que les facultés d'alors se revendiquaient encore de la tradition des franchises universitaires qui leur accordaient une relative immunité.

Sternhell revient évidemment sur la question de la définition du fascisme qui l'oppose aux historiens français. Plutôt que la liste traditionnelle : parti unique, expansionnisme, racialisme, selon la question de Weill (p. 321), Sternhell a rappelé celle de son livre, Naissance de l'idéologie fasciste, comme un collectivisme sans lutte des classes ni reconnaissance de l'aliénation (pp. 285-286). J'en ai parlé dans mon commentaire spécifique. La « Controverse Sternhell » est d'abord une opposition au conformisme de l'influence de René Rémond à propos de l'allergie française au fascisme (p. 248). On peut admettre qu'on a eu besoin d'historiens étrangers pour secouer le cocotier.

D'autres points sont discutables. Sternhell me paraît un peu trop sévère avec Nolte sur la question du rôle de l'anticommunisme nazi ou de la correspondance entre les totalitarismes fascistes et staliniens. Cet antagonisme personnel trouve une meilleure explication dans la surprenante révélation d'une croyance de Nolte à un complot juif contre l'Allemagne (p. 311) !

Comme on l'a vu, la véritable inconséquence de Sternhell relève aussi de la maîtrise des codes et du relativisme culturel. Surtout, sur le simple plan lexical, cette façon de se revendiquer constamment à la fois du marxisme et du libéralisme est absolument incompatible dans le contexte français. Sur le contenu, Sternhell semble faire une synthèse très originale entre les libéraux américains contemporains et les sociaux-démocrates allemands du début du XXe siècle. Son individualisme issu des Lumières est très décalé : les Français influencés par le marxisme sont très proches des fascistes pour qui « l'individu est subordonné à la collectivité » (p. 286). L'invocation des Lumières se fondant sur Kant et Rousseau pourtant respectivement religieux et romantiques) au nom d'un universalisme opposé au relativisme (p. 244-245) repose sur une erreur classique. Le contraire de l'universalisme est le différentialisme, celui du relativisme est le dogmatisme ! C'est une facilité verbale qui fait qu'on mélange la première opposition et la seconde. Concrètement, quand la question du relativisme se pose, c'est qu'on est bien face à la différence à partir d'un des points de vue. Il n'existe pas de vérité universelle a priori. Le croire et vouloir en imposer une est du dogmatisme idéologique (ou de l'ethnocentrisme, historiquement). Cela signifie qu'il faut se mettre d'accord sur des codes (arbitraires, comme rouler à droite ou à gauche), des modus vivendi (décision à la majorité, multiculturalisme...) ou une démonstration (logique, empirique). Et l'origine de la conception dogmatique vient aussi des anti-Lumières par référence à des valeurs passées (ce différentialisme est hiérarchique, mais il est bien universel, comme le fascisme pour sa forme moderne). Le progressisme, contrairement aux idéaux des Lumières, a aussi démontré empiriquement son dogmatisme.

Ces débats étant ouverts et confus, on peut comprendre que les historiens contestent certaines analyses de Sternhell. Ses définitions du fascisme semblent en contradiction avec les occultations des traditions intellectuelles locales. Cela peut relever d'une question de catégorisation interdisciplinaire, car Sternhell se situe entre histoire, science politique, histoire des idées, philosophie, sociologie, et l'université n'aime pas le mélange des genres. Les bienséances font le reste. À propos de la situation politique actuelle en France avec un FN qui reprend les traits sternhelliens du fascisme (346-347), où c'est l'arabe qui joue le rôle du juif (p. 348) Sternhell est très explicite : « Où passe la frontière en xénophobie et racisme ? » (p. 339). « On joue donc un peu sur les mots » (p. 342). Des révisions théoriques s'imposent en sciences politiques pour relever le niveau de l'université. On a vu avec Sternhell qu'elle ne le fera certainement pas toute seule.

Jacques Bolo

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