Deux jeunes boxeurs, KIM Gun-woo et HONG Woo-jin, combattent entre eux farouchement au cours d'un match, mais deviennent amis après le combat, surtout quand Woo-jin, qui est très fier de l'avoir été marine, découvre que son adversaire l'avait été aussi.
La mère de Gun-woo, qui tient une gargote traditionnelle, est sous la coupe d'usuriers qui lui ont fait signer une reconnaissance de dette abusive pour s'approprier son commerce, sur fond de magouilles de grandes compagnies immobilières. KIM Myeong-gil, dirige cette organisation mafieuse, Smile Capital, qui se livre à des chantages et extorsions en plus de l'usure.
Le jeune Gun-woo est blessé en affrontant les hommes de main de l'usurier venus saccager le restaurant de sa mère. Il reçoit ensuite le soutien de son ami Woo-jin, lui-même ancien recouvreur de dettes pour CHOI Tae-ho, usurier repenti qui aide maintenant, avec sa fortune, les débiteurs aux abois. Ce bienfaiteur libère la mère de Gun-woo de sa dette et accepte d'aider les deux jeunes boxeurs à combattre l'organisation de KIM Myeong-gil, qui fut son second.
Les huit épisodes traitent de l'affrontement entre les jeunes boxeurs et l'organisation criminelle, avec l'aide de la fille adoptive de CHOI Tae-ho et d'autres supplétifs. Malgré les excès, les affrontements et leurs conséquences sont assez réalistes et sans concessions. Les personnages sont bien servis et globalement crédibles, surtout au début.
Comme toujours, dans les séries coréennes, la corruption est omniprésente dans les affaires et la police. On imagine que le développement spectaculaire de la Corée du Sud a donné lieu à de nombreux scandales qui ont nourri l'imaginaire collectif. Il semble que l'immobilier soit le cadre fréquent des mafias coréennes. Le tout sur fond de la soumission hiérarchique confucéenne étouffante habituelle, malgré des relations humaines amicales souvent chaleureuses.
Cette série est très réussie, probablement aussi parce qu'elle n'est pas trop étirée en longueur (pour une seule histoire) comme certaines autres. Il aurait été possible aussi de faire simplement un film unique d'une grande intensité. Un tout petit peu de souplesse et ne pas rechercher autant le spectaculaire me semblerait donner des résultats encore meilleurs dans les fictions coréennes (...comme dans la réalité sans doute).
Jacques Bolo
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