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Humour / Société - 1er avril 2010

Charte de l'identité nationale française

Déclaration locale des droits humains

Préambule

Considérant les abus actuels du droit-de-l'hommisme et, à propos du voile islamique (intégral ou non), la contravention de la France à l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites »), il m'a paru nécessaire de prendre les devants, et de modifier totalement la dite Déclaration, pour éviter de laisser la France sombrer complètement dans le ridicule.

Article premier

Tous les êtres humains ne naissent pas vraiment libres ni égaux en dignité et en droits, il n'y a donc aucune raison que ça change. Ils ne sont pas tous doués de raison et de conscience, et sont même parfois très cons, et on ne voit pas pourquoi ils agiraient les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Il vaut donc mieux prendre des précautions.

Article 2

Tous les droits et de toutes les libertés reposent sur des distinctions de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. On peut le déplorer, mais c'est comme ça.

Article 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne, mais c'est l'État qui décide.

Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude, mais il vaut mieux ne pas trop l'ouvrir.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, sauf dans les endroits prévus à cet effet par son gouvernement.

Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique. Tout dépend donc des lois en question.

Article 7

On sait très bien que tous ne sont pas égaux devant la loi, autant ne pas se faire d'illusions. Une protection égale contre toute discrimination violerait donc la présente Déclaration.

Article 8

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi. Ces droits sont donc strictement limités pour ne pas engorger inutilement des tribunaux.

Article 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé. Ce qui ne peut pas arriver puisque tout ce que décide l'État est légitime. Ce n'était pas la peine de le préciser, mais ça va mieux en le disant.

Article 10

Toute personne a droit, selon les critères précédents, à ce que sa cause soit entendue équitablement ou non et publiquement ou secrètement par un tribunal indépendant ou politique, qui décidera du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Ceci dit uniquement en cas d'homonymie, car on ne voit pas pourquoi l'État accuserait quelqu'un sans raison.

Article 11

Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée coupable jusqu'à ce que son innocence ait été légalement établie au cours d'un procès public pour lui foutre la honte, ou d'un procès à huis clos si les accusations sont vraiment trop ridicules. Les condamnations pourront évidemment être rétroactives, les peines s'appliqueront sans limites trop tatillonnes, dans l'intérêt de la célérité de la justice et de l'ordre public.

Article 12

Personne n'a droit à une protection contre les immixtions arbitraires dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance, l'atteinte à son honneur et à sa réputation. C'est l'État qui décide dans l'intérêt bien compris de chacun.

Article 13

Toute personne a le droit de circuler ou de choisir sa résidence là où c'est autorisé et a l'obligation d'aller là où la force publique locale lui dit d'aller. Toute personne a le droit de rester dans son pays s'il l'aime et de le quitter s'il ne l'aime pas, et si on le lui permet.

Article 14

Toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays, de préférence ailleurs qu'en France.

Article 15

Chacun peut être privé de sa nationalité ou du droit de changer de nationalité, de façon tout à fait arbitraire, parce que c'est comme ça.

Article 16

À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille, avec les restrictions d'usage. Ils ont des droits égaux selon les mêmes restrictions. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux et du maire de la commune qui vérifie si ce n'est pas un mariage blanc ou un « mariage gris » en filmant les ébats conjugaux et en mettant la vidéo sur Internet sur un site payant pour amortir les frais.

Article 17

Toute personne a droit à la propriété. Les plus riches ne peuvent pas être arbitrairement privés de leur propriété. Les plus pauvres n'ont pas de raison matérielle de bénéficier de ce droit.

Article 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, sauf si cela déplaît à la majorité ou à l'autorité. Ce droit implique la liberté de changer de religion, de préférence vers la religion majoritaire, ainsi que la liberté de manifester sa religion en privé et sans qu'on le sache pour les religions minoritaires, et de faire sonner les cloches pour la seule vraie religion locale, qui bénéficiera donc de subventions pour entretenir le clocher, les bâtiments attenants, et l'enseignement confessionnel pour maintenir les traditions locales.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression dans des limites raisonnables préalablement définies par l'usage, sur la base de sondages réalisés par le gouvernement ou les principales chaînes de télévision.

Article 20

Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association. Les subventions seront attribuées par les élus locaux ou nationaux aux associations pour garantir un reclassement de leurs amis politiques, et financer des achats de biens culturels et festifs destinés à maintenir un niveau culturel de qualité pour les élus ou leurs obligés.

Article 21

Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, s'il a beaucoup de moyens. L'autorité des pouvoirs publics est le seul fondement de la volonté du peuple, car cette volonté doit s'exprimer par des élections selon des procédures strictement contrôlées par les élus en place pour garantir leur honnêteté. Ah ! Ah ! Ah !

Article 22

Toute personne a droit à la satisfaction des droits sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité selon ses moyens économiques.

Article 23

Toute personne a droit au travail, s'il en trouve, et à la protection contre le chômage, si ceux qui ont un travail s'en préoccupent, sinon tant pis. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal au minimum pour un travail égal, et à un salaire maximum pour quelques-uns. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense des intérêts précédents.

Article 24

Toute personne a droit au repos et aux loisirs à condition de travailler plus pour gagner plus (voir « Travailler plus pour gagner plus »).

Article 25

Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant à condition que certains se contentent de très peu.

Article 26

Toute personne a droit à l'éducation gratuite, dont la valeur sera équivalente à son coût. L'enseignement technique et professionnel est inutile. L'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite, et les débouchés réservés aux fils à papa.

Article 27

Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle en regardant la télévision. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur, sauf sur Internet.

Article 28

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet. Ce qui est bien le cas.

Article 29

L'individu a des devoirs envers la communauté et le libre et plein développement de sa personnalité est secondaire. Ses droits sont soumis aux nombreuses limitations établies par les lois, au nom du respect d'autrui, de la morale, de l'ordre public, des lobbies, ou de tout autre prétexte de circonstance, surtout avant les élections.

Article 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à instaurer des droits et libertés qui n'y sont pas énoncés et qui pourraient passer par la tête des citoyens. Sinon ce serait l'anarchie.

Jacques Bolo

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