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Kim Jong-il, le « grand leader » de la Corée du Nord est décédé le 17 décembre 2011. Son fil Kim Jong-eun lui succède comme Kim Jong-il avait succédé à son père, Kim Il-sung. Kim Jung-un n'a même pas trente ans et on suppose qu'il a été choisi pour garantir la stabilité du régime, un peu pris au dépourvu, et pour éviter une guerre de clans. C'est quand même étrange qu'un régime qui se prétend communiste ne trouve pas un membre du comité central pour succéder au chef de l'État. Les tensions y sont peut-être trop importantes...
Est-ce une conséquence du « juché », sorte de nationalisme grégaire absolu, qui crée cette forme de préférence pour la succession monarchique ? Ce trait culturel pourrait d'ailleurs expliquer que la France reste une monarchie républicaine, et qu'il existe encore une dizaine de royautés dans des pays d'Europe pourtant incontestablement démocratiques. Certains ne s'en offusquent pas. Les rois et les reines semblent faire partie des meubles. Ça peut toujours attirer les touristes. Mais c'est quand même une persistance déplorable d'une inégalité de statut héréditaire, explicitement contraire à l'égalité des citoyens.
J'ai quand même l'impression que la notion de souverainisme relève, au moins inconsciemment, de cet ordre d'idée de transmission héréditaire. Assez souvent, en cas de crise en Europe de l'Est, on parle bien de rétablir les héritiers d'anciens monarques. Même en Grèce récemment ! Il semble que le rejet du mondialisme libéral corresponde à une préférence pour une organisation féodale paternaliste, dont la gauche constituerait le camouflage contemporain.
Jacques Bolo
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