Tu me manques (série anglaise, 2025)

Résumé

Carambolage de plusieurs enquêtes sur des disparitions pour la policière anglaise Kat Donovan.

Une jeune enquêtrice britannique, Kat Donovan, dont le père policier a été tué en service, veut parler à son assassin qui doit prochainement mourir de maladie en prison. Elle se débrouille pour entrer dans l'infirmerie avec la complicité du personnel pénitentiaire. Le prisonnier lui avoue que ce n'est pas lui le meurtrier du père. Il en résulte une ambiance complotiste appuyée dès le début. On soupçonne une histoire de corruption dans la police, Kat la première.

Parallèlement, son ancien copain Josh, disparu depuis une décennie sans laisser de trace, réapparaît justement sur la liste de candidats d'une appli de rencontres sur laquelle Kat venait de s'inscrire. Mais il est rapidement retiré quand elle essaie de le contacter. Cette histoire annexe suscite de nombreux flash-back (nouvelle mode narrative des séries). Une copine détective privée aide Kat à enquêter hors procédure sur le sujet. C'est une tendance actuelle des séries policières de développer des trucs perso des enquêteurs. À ce rythme, les enquêtes finiront par se dérouler uniquement dans les commissariats.

Simultanément, une autre enquête commence sur la disparition d'une mère de famille dont le fils a fini par convaincre la policière d'enquêter, à force de la harceler. D'autant qu'il semble exister un lien avec d'autres disparitions bizarres dont les policiers ne semblaient pas trop se préoccuper. C'est finalement ça la vraie enquête, dont on peut suivre les criminels à l'œuvre parallèlement, tandis que l'enquête se disperse entre les différentes pistes. Les carambolages avec des affaires personnelles et les conflits internes habituels avec la hiérarchie n'aident évidemment pas l'enquêtrice. Au passage, le méchant de l'affaire réelle m'a rappelé ceux de Chapeau melon et Bottes de cuir de la grande époque kitsch des séries anglaises des années 1960 (avec cette fois un côté sordide du bad guy, plutôt que sur le mode fantastique).

Tous ces mystères seront résolus après des péripéties d'une brutalité choquante quand même. Malgré les facilités de scénaristes, jusqu'à la parodie, cette série est rondement menée, sans doute parce que les épisodes ne durent pas trop longtemps et que leur nombre est limité. Il aurait été possible de faire un assez bon film à la place.

Jacques Bolo

• Killing Eve (série américano-britannique, 2018)
• La Résidence (série américaine, 2025)
• Witch at court (série coréenne, 2017)
• Le révélateur ukrainien 1 : Les réfugiés
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