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Conneries / Religion - Avril 2009

Le pape, le préservatif et Philippe Meyer

Dieu nous préserve de la religion !

Dans l'avion qui le conduisait en Afrique, le 17 mars 2009, le pape Benoît XVI s'est lâché sur le préservatif, en considérant qu'« on ne peut pas résoudre le problème du SIDA avec la distribution de préservatifs. Au contraire, cela augmente le problème » (cf. Le Monde du 19 mars). Cela a déclenché un tollé de la part des spécialistes, des associations, et de nombreuses personnalités politiques de tous bords. Hormis ses partisans inconditionnels, la défense entendue le plus fréquemment a été que le pape était dans son rôle ou, plus fidèlement à l'ensemble de ses propos, que c'était son droit de privilégier le spirituel. Outre le fait que la sexualité exclusivement conjugale, l'abstinence ou la masturbation, n'ont absolument rien de spirituel, ce n'est évidemment pas le problème.

La question qui se pose est simple. Il est évident que la fidélité, l'abstinence ou la masturbation protègent contre le SIDA. Le pape a parfaitement raison de présenter cela comme une solution. Le préservatif concerne donc ceux qui ne s'en contentent pas. Le pape a également le droit de préférer ces solutions et il peut toujours tenter d'interdire la sexualité libre et les partenaires multiples aux chrétiens ou tenter de les déconseiller aux autres. Mais c'est un fait empirique que certains se livrent à des expériences sexuelles multiples – ou y cèdent malgré leurs convictions religieuses (« la chair est faible »). En ce qui concerne le risque de contamination dans ces conditions, s'il veut leur interdire le préservatif, son intransigeance signifie exactement : « qu'ils crèvent ! ». Ce qui n'est pas très charitable.

On remarquera aussi que sa manière dogmatique de raisonner, outre son aspect moraliste, fonctionne sur le principe républicain de « la dictature de la majorité ». On peut créditer l'Église chrétienne d'un rôle historique dans la propagation de la démocratie : les papes eux-mêmes sont élus. Mais on constate que l'Église fonctionne plus exactement sous la version « centralisation démocratique » des staliniens. De ce point de vue, l'infaillibilité du pape n'est que le signal d'arrêt de la discussion dans les débats.

Le problème est que le catholicisme n'est pas la religion majoritaire dans de nombreux pays, et que même dans les pays où c'est le cas, les comportements ne sont pas régis par l'Église, mais par des lois dans le cadre d'États laïques. Et le pape n'a autorité que sur les chrétiens qui le veulent bien (libre arbitre oblige, sans doute).

Mais la polémique révèle le pot aux roses. Les débats politiques consistent à masquer sous des dehors laïques les conceptions religieuses ou athées des participants dans le but d'imposer leurs valeurs aux autres. On le sait, les pays où les chrétiens sont majoritaires considèrent qu'il est normal d'imposer l'interdiction ou la forte restriction de l'avortement (Irlande, Pologne, Portugal, Espagne, etc.). Mais c'était le cas partout en Europe, France comprise, il y a encore quelques années. Et les débats ne sont pas clos. Quand les croyants n'ont plus la majorité, et ne peuvent plus se revendiquer de la seule démocratie, ils ne se privent pas de considérer que « la loi morale est supérieure à la loi civile ».

Dans le cas de l'interdiction du préservatif, on constate donc que les chrétiens veulent bien contrôler la sexualité de ceux qui ne sont pas chrétiens. Quant aux chrétiens dont la chair est faible, ils auraient plutôt tendance à prouver empiriquement la primauté du corporel. Évidemment, cette réfutation empirique du spiritualisme est embarrassante pour les dogmatiques. J'avais déjà noté ailleurs que « le "long sommeil dogmatique", dont Kant a avoué avoir été victime, lui a laissé des séquelles narcoleptiques. », (voir Philo Vs IA). On en est là.

Duplicité philosophique

À ce jeu de la dissimulation de ses préjugés religieux, les intellectuels français, laïques et républicains, sont passés maîtres. Il n'est pas question de retomber dans le « qui parle ? » des marxistes, qui disqualifiait ceux qui ne partageaient pas la doctrine qui se présentait alors comme la « science indépassable de notre temps [1] ». Ça fait rire aujourd'hui !

Le fond implicite du discours actuel serait que nous nous situerions dans le cadre de la civilisation millénaire de l'Occident chrétien (voir « Le néo-maurrassisme actuel comme incompétence »). Or, il n'est pas question d'accorder aujourd'hui un privilège à un présupposé quelconque. Le débat est ouvert à tous, sans préjugé d'appartenance ou d'origine, et le pape n'a aucun statut privilégié. Ce qui annule complètement le statut supposé de son discours. C'est cette question-ci qui est bel et bien tranchée.

Au menu de l'émission de Philippe Meyer, « L'esprit public », sur France culture, ce dimanche 22 mars 2009, après la diffusion de la messe par cette radio publique de la République laïque, s'est posé aussi la question de la saillie du pape [2]. Comme le dimanche matin est réservé aux émissions religieuses, on aurait dû se méfier. Après avoir laissé parler ses invités sur les sujets d'actualité au programme, dont celui-ci, Philippe Meyer a commencé par critiquer la position du pape et une tentative de justification (pitoyable) par un évêque français, Mgr DiFalco. Puis il s'est foutrement lâché sur ce qu'il semble considérer comme une preuve de décadence intellectuelle de l'Occident :

« Et il y a quand même une autre chose extrêmement frappante et me semble-t-il qui doit frapper aussi bien ceux qui sont catholiques ou chrétiens que ceux qui sont d'une autre religion, ou d'aucune religion, c'est la jubilation avec laquelle les commentateurs se sont jetés sur ces phrases, absolument condamnables, du pape. [Car, nous le savons depuis Kant, il n'y a que l'intention qui compte.]
J'ai entendu « des oreilles qui vous parlent », comme on dit dans Labiche, [...] sur Europe numéro un [« Europe 1 », pour les contemporains]. J'ai entendu l'animatrice d'antenne, dont la fonction est habituellement d'annoncer les publicités et de dire tout le bien qu'il faut penser d'un dentifrice ou autre chose. Je l'ai entendu expliquer, pas expliquer, d'ailleurs, parce je ne sais pas si elle jugeait que les auditeurs méritaient une explication, mais prononcer, qu'il fallait que le pape soit traduit devant la cour de justice pénale internationale de La Haye pour les propos qu'il avait tenu. Je suis d'ailleurs étonné que personne n'ait repris ça.
Parce que je veux aucun mal à cette personne que je n'ai pas le plaisir de connaître, et c'est un plaisir que maintenant je différerai si jamais il m'était proposé. Mais quand on en arrive à ce niveau d'imbécillité, d'imbécillité arrogante, d'imbécillité agressive et quand on se comporte encore plus mal que celui ou celle dont on condamne les propos, là je pense que, à mon avis... [Ici, l'avis en question reste implicite sous tant d'indignation]
Et je voudrais juste hasarder une hypothèse qui m'est venue en lisant dans Médias [...] un excellent entretien avec Plantu, qui réfléchit à son métier et qui entre autres, parle de ce qui rend aujourd'hui l'exercice de la liberté difficile dans le métier de caricaturiste. Et qui au fond, nous incite à penser, à travers ce qu'il dit et ce qu'il raconte, que s'il y a cet acharnement et cette jubilation pour tomber sur le pape, quelle que soit la validité du motif, c'est simplement pour prendre la place. C'est pour devenir à son tour [...] où on a affaire à des gens qui ne pensent qu'à une chose qui est à devenir les nouveaux clercs de la société contemporaine, ceux qui disent quel est le bien, le beau, le juste et le vrai. Et qui d'ailleurs sont eux-mêmes de ce fait... jouissent d'une immunité et se trouvent à l'abri de toute forme de critique. »

Bel exercice de rhétorique oiseuse (voir « Renan... »), outre la boursouflure stylistique propre aux littéraires de cette génération (à laquelle j'ai failli, de peu, appartenir – d'où quelques restes). On a senti les invités présents, d'habitude si bavards, qui en étaient un peu gênés. À développer cette philippique pour dire simplement qu'il n'est pas d'accord [3], de digression en digression, Philippe Meyer en risquait de se dévoiler, imprudemment.

Il est absolument évident, contrairement à ce que dit Philippe Meyer, que considérer que le pape mérite de passer devant la cour de justice pénale internationale de La Haye n'est pas un travail de caricaturiste. C'est une opinion politique sur un homme politique (ou en tenant lieu). Comme on pourrait le proposer aussi pour Georges Bush ou Tony Blair, et d'autres, à propos de la guerre d'Irak.

Philippe Meyer a le droit de dire que c'est une opinion « caricaturale » au sens d'« excessif ». Mais comme il se trompe de caractérisation, on peut penser que c'est uniquement parce qu'il n'est pas d'accord. Mais c'est lui qui a tort. Ce que dit l'animatrice, c'est que la déclaration du pape risque de causer la mort de millions de personnes. Et ça, ce n'est pas du Labiche !

En fait, c'est assez fréquent, dans ces questions de religion, de voir des croyants se livrer à la défense du pape, quoi qu'il dise (voir « Benoît, j'ai confiance en toi »). Mais comme Philippe Meyer critique lui aussi les déclarations du pape, il appartient à la tendance plus subtile (faut-il y voir une éducation jésuitique, si réputée) qui prétend décider jusqu'où les autres peuvent aller dans la critique.

On constate aussi que cette stratégie, ou de ce tour d'esprit si c'est inconscient, consiste surtout à discréditer d'emblée l'adversaire (« l'animatrice d'antenne, dont la fonction est habituellement d'annoncer les publicités et de dire tout le bien qu'il faut penser d'un dentifrice ou autre chose »), avec une subtilité qui relève précisément de la caricature. Le masque tombe de la plume, comme aurait pu dire Labiche.

Philippe Meyer finit d'ailleurs par insulter l'insolente de manière beaucoup moins subtile : « quand on en arrive à ce niveau d'imbécillité, d'imbécillité arrogante, d'imbécillité agressive... ». Aveuglé par la colère contre le crime de lèse-majesté papale, Philippe Meyer ne se contrôle plus. Ce qui devrait le faire s'interroger sur le tabou qui déclenche ce pétage de plombs. Lui si gentil d'habitude. Car on ne voit pas à quoi correspond : « quand on se comporte encore plus mal que celui ou celle dont on condamne les propos », puisque l'animatrice d'Europe ne peut être en rien responsable de la mort de millions d'Africains. Sauf à considérer que le délit d'« insulte à un chef d'État (minuscule) » est plus grave qu'un génocide.

Par contre, on constate que s'applique parfaitement à lui-même la phrase : « quand on se comporte encore plus mal que celui ou celle dont on condamne les propos » ! On constate bien de sa part une certaine « agressivité » et une « arrogance » certaine dans cette critique ad personam : « cette personne que je n'ai pas le plaisir de connaître, et c'est un plaisir que maintenant je différerai si jamais il m'était proposé [4] »). Et sa maladresse dans son argumentation nous pousse à conclure qu'il est le seul qui « en arriver à ce niveau d'imbécillité, d'imbécillité arrogante, d'imbécillité agressive ». Les personnes de sa génération parleraient de lapsus révélateur. On a touché là où ça faisait mal : en dessous de la ceinture de chasteté.

Mais le plus éloquent est l'analyse à laquelle il se livre. Outre le fait maintenant démontré que les propos de l'animatrice d'antenne ne constituaient nullement une caricature, le diagnostic final n'est pourtant pas non pertinent : « c'est pour prendre la place ». Mais quelle place ? La sienne pardi ! Elle risquerait de prendre du grade, l'animatrice ! « On a affaire à des individus qui aspirent à devenir les nouveaux clercs de la société contemporaine ». On comprend, en effet, que ce soit inquiétant pour un clerc (-gy man papiste) qui prétend dire « le bien, le beau, le juste et le vrai », en tant que spécialiste reconnu de la caricature – mais qui ne reconnaît pourtant pas ce qui n'est pas une caricature. On le sait : « Charité bien ordonnée commence par soi même (et finit comme elle a commencé) ».

Contrairement à ce qu'il croit être le cas du pape, Philippe Meyer n'est pas à l'abri d'une critique qui ne se soumettrait pas à son aval. Car enfin, qu'est-ce que « cet acharnement et cette jubilation », dont il parle, sinon une caractéristique de son propre style, notoirement jubilatoire. Cela ne signifie pas qu'on n'a pas le droit de critiquer le pape « quelle que soit la validité du motif » ? La question porte plutôt sur le fait de changer de registre, du jubilatoire (purement verbal) au juridique [5].

Mais c'est précisément le problème. C'est bien le fait que la condamnation du préservatif par le pape a des conséquences réelles en Afrique qui motive les réprobations, quasi unanimes, dont celle de Philippe Meyer lui-même, alors que tout le monde comprend bien la position morale de l'Église !

Faudrait-il donc se limiter à l'ironie plaisante, comme celle de Philippe Meyer à propos de Mgr Di Falco, « Il y a des coups de pied au culte qui se perdent », citant Audouard ? On tremble d'effroi en imaginant à quoi Hitler a échappé comme caricature assassine de Plantu ou comme chronique badine de Philippe Meyer. La résistance armée serait ridiculisée devant tant d'esprit. Toujours la « primauté du spirituel » chère au christianisme... C'était donc cela le sens de cette expression : « la primauté du comique » ! C'est donc pour cela que j'aime tant Labiche ! À moins que le gentil Philippe (comme on dit « le gentil Plantu ») ne le prenne un peu trop pour lui : « la primauté du spirituel Philippe Meyer ».

On reconnaît aussi la revendication traditionnelle de la supériorité de l'art. Si Chaplin n'avait pas réalisé Le Dictateur, et Picasso peint Guernica, qui sait ce que nous aurions dû subir ? Pourquoi pas quarante ans de franquisme et un génocide des juifs par les nazis ? Mon imagination maladive s'égarerait dans des divagations caricaturales si Philippe Meyer ne m'en préservait pas par ses admonestations salutaires et, pour tout dire, inspirées directement par la charité chrétienne. Au point qu'il me semble presque entendre la voix de Dieu lui-même, qui me parle par sa bouche, et qui me dit : « reviens, reviens », au sein de notre sainte mère l'Église, je suppose... Ou est-ce une réminiscence de la publicité pour les épices Ducros ?

Devant tant d'alacrité [6] de la part de Philippe Meyer, on s'interroge. Il n'est pourtant pas un papiste bêlant. Je vais donc moi aussi « risquer une hypothèse ». Qui ne risque rien n'a rien. Qui cherche trouve. Et tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé.

Et si ses motifs n'étaient pas si spirituellement désintéressés ? On imagine qu'un encore jeune futur retraité s'inquiète de voir monter les jeunes générations aux dents longues qui chantent leur « ça ira ! » sur « le boulevard du temps qui passe » (Brassens). Ça tombe un peu mal en ce moment. La dernière campagne électorale infructueuse a dû entamer l'épargne retraite du caricaturiste caricatural. On se rappelle que Philippe Meyer était « tête de liste du Modem pour les élections municipales françaises de 2008 dans le 5e arrondissement de Paris. Il obtient 14,3 % des voix au premier tour et se maintenant au second tour, où il réunit 10,9 % des suffrages, face à Jean Tibéri (45 %) et Lyne Cohen-Solal (44,1 %) » (source Wikipédia). Le gentil Philippe Meyer va devoir prolonger son activité professionnelle au-delà de l'âge légal de la retraite.

Le brillant analyste-humoriste a réussi à faire gagner Jean Tibéri (qu'on est précisément en train de juger, ce mois-ci, pour l'affaire des faux électeurs du 5e arrondissement). Pour quelqu'un qui se pique d'analyse politique et d'« Esprit public », on a vu mieux. Reconnaissons que Philippe Meyer a bien été aidé par la vista du maire de Paris Bertrand Delanoë, qui a refusé toute alliance avec le Modem.

Positivisme et oecuménisme

Bon, on rigole, on rigole, mais le SIDA progresse. La proposition papale de fidélité prophylactique est intéressante. Spécialement en Afrique, il est réaliste de dire que si on veut baiser, il vaut mieux être riche d'abord. Mais ce n'est pas ce que dit le pape. Sinon, le Vatican serait un lupanar. Des rumeurs font état, de temps à autre, de quelques brebis égarées, mais on ne peut pas en faire une généralité. Si c'était le cas, il n'y aurait probablement pas la crise des vocations que l'on constate.

Mais comme les voies du Seigneur sont impénétrables, il m'est venu une idée, sans doute inspirée par la divine providence. Et si finalement, ce n'était pas si con, cette idée papale. Ici encore, le biais intellectuel est l'essentialisme et le dogmatisme de part et d'autre qui font raisonner en terme de tout ou rien. Abstinence ou non-abstinence, là n'est pas la question. Tout est relatif, dans le temps et dans l'espace. Le SIDA est une maladie à développement relativement lent, mais les progrès de la médecine permettent de repérer les anticorps assez rapidement. Et si c'était ça la solution : six mois d'abstinence, de fidélité ou de branlette, puis un test à la population mondiale, et l'épidémie serait sous contrôle.

Merci, qui ? Bon, si la place de pape se libère, je cherche un job.

Jacques Bolo

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Notes

1. En étant large d'esprit, on pourrait considérer que certains débats ont déjà eu lieu et constituent donc l'état de la connaissance – plutôt comme « base » qu'« indépassable », mais ce pourrait être seulement ici une impropriété sémantique. [Retour]

2. Le jeu de mots a été mentionné au cours de l'émission, car ce garçon n'est vraiment pas sérieux. [Retour]

3. « Prends tes gouttes pépé. Tu vas pas nous faire une apoplexie ! » [Retour]

4. Comme il est question ici de préservatif, on se dit que cette allégation peut relever de la clause de style. Dans l'abstinence aussi, il y a des risques : « Ce soir il pleut sur Knokke-le-Zoute / Ce soir comme tous les soirs / Je me rentre chez moi / Le coeur en déroute / Et la bite sous le bras. » (Jacques Brel). [Retour]

5. Concrètement, un Africain contaminé (ou une association de victimes) pourrait porter plainte auprès du tribunal pénal international de La Haye. Mais bon, les Africains... [Retour]

6. La notion de « haine » est aujourd'hui galvaudée pour stigmatiser haineusement ses adversaires. Et je ne hais point Philippe Meyer. [Retour]

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